— Père ?
Ma voix me paraît faible et tremblante. Je regrette déjà d'avoir ouvert la bouche mais impossible de revenir en arrière. Je prends une inspiration, pousse la porte du bureau et m'avance.
— Je suis déçu, Adélaïde.
Mes dents se serrent.
— Tes résultats ne sont pas plus prometteurs que ton comportement.
Assis sur une chaise en bois de l'autre côté de la pièce, il me tourne le dos. Pourquoi ne me regarde-t-il pas en face ?
— J'en attendais bien plus de celle qui doit prendre la tête de notre île. Les conseillers sont furieux.
Je fais un pas.
— Mais...
— Silence !
Je déglutis.
— J'ai donné carte blanche à ton précepteur. J'espère que tu comprendras et que tu changeras d'attitude. Ton état d'esprit actuel n'est absolument pas compatible avec les fonctions que tu vas devoir exercer.
Je recule et quitte la pièce avant qu'il ne me donne congé. Puis je cours, dépasse le village, le champ de panneaux solaires, la porte du château.
L'océan.
Le tonnerre des vagues couvre mon propre cri.
lecoincachou, Posté le dimanche 27 septembre 2015 12:13
Je vais tout de suite aller voir ton site principal :-)